Concrete Jungle, Esthétique du vivant en milieu urbain

Publié le 14 janvier 2020 Mis à jour le 25 mai 2020
le 26 mai 2020

Université Toulouse-Jean Jaurès
Maison de la Recherche - Amphi F417

 

Journée d'étude reportée

La journée d'étude à Toulouse au printemps 2020 envisagera la possibilité de reconsidérer la ville comme un espace à observer et à activer, où l'on pourrait "s'enforester", pour reprendre l'expression canadienne employée par le philosophe Baptiste Morizot. Comme l'explique ce dernier, ce terme suggère de travailler un autre rapport aux territoires vivants se rapprochant d'eux, en les pratiquant et les observant et en se laissant investir par eux. L'invisibilité des non-humains dans la ville, dont l'organisation est centrée autour des activités humaines, sera questionnée à la fois dans une visée de constat et de prospection. Cette journée d'étude propose de réinvestir des techniques d'exploration comme celle du pistage, pour reprendre à nouveau Baptiste Morizot, au sein de l'espace urbain. Pister d'infimes signatures afin de rendre perceptible l'invisible, repérer la présence de vivants qui échappe à qui ne prend pas attention, voilà les ambitions que se donne cette journée d'étude en identifiant des démarches artistiques travaillant en ce sens. Le travail du cinéaste Apichatpong Weerasethakul, du collectif Dector & Dupuy ou encore du collectif italien Stalker sont autant de démarches qui s'inscrivent dans cette attention à une pensée complexe de l'espace urbain. L'intêret de l'ethnobotaniste François Couplan pour les fleurs sauvages et leur utilisation dans l'alimentation s'inscrit également dans cette idée d'une attention accrue à son environnement direct. Il s'agit de questionner un travail du regard et du corps entrant en empathie avec les autres vivants de la ville.