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Inventer des communs désirables : pour sortir des imaginaires catastrophiques

Publié le 27 novembre 2018 Mis à jour le 27 novembre 2018
le 13 décembre 2018

Jeudi 13 décembre 2018 de 9h30 à 16h30

Grand séminaire MÉTA #5

Le Grand séminaire MÉTA de LLA-CRÉATIS répond au désir de croiser les concepts critiques explorés dans les différents programmes du laboratoire. De cette confrontation se dégagent des paradigmes théoriques transcendant les corpus et les approches ou des concepts opératoires permettant d'appréhender les arts dans leur fonctionnement, leurs interactions et leurs effets. MÉTA #1, la première édition du séminaire, nous a amenés à réfléchir aux enjeux de la fiction, en prenant pour point de départ la question de sa porosité avec le réel. Le séminaire MÉTA #2 s’est proposé de prolonger la réflexion en se centrant sur cette dialectique entre ce qui bouge, ce qui se meut, et ce qui essaierait de saisir le mouvement, de fixer l'instable. Le séminaire MÉTA #3 a tracé en janvier dernier une « ligne de désir », foisonnante de multiples chemins de traverse : autant de voies pour indiscipliner les disciplines. Pour les chercheur/se/s que nous sommes, MÉTA #4 relance la nécessité de construire le(s) savoir(s) sans que jamais la clarté ne devienne l’horizon unique de la recherche. Produire du savoir, c’est pourtant, a priori, ambitionner d’ordonner le monde pour rendre celui-ci plus lisible.

Crise, catastrophe, désastre, anthropocène : nombreuses sont les études portant sur des perspectives d’effondrement qui commencent à être palpables, mais qui se heurtent à des mécanismes de déni protéiformes.
Dans le prolongement des travaux développés par l’économiste et politologue Elinor Ostrom, les communs pourraient restructurer l’action politique en expérimentant de nouveaux modes de gouvernance et en plaçant les décisions collectives des « communautés » au centre de la société. Dans quelle mesure les arts pourraient-ils permettre de contribuer à l’invention de communs ? Il s'agirait de créer des dispositifs visant à mettre les imaginaires en transition et la pensée en ébullition, car outre les situations de catastrophe qui obligent à agir dans l'urgence, il serait souhaitable d’engager une trajectoire commune en travaillant sur nos représentations partagées. Dans MÉTA 5, nous souhaitons réfléchir aux manières de forger collectivement des fictions alternatives aux histoires qui nous “tenaient” jusque-là. Comment faire advenir des communs soutenables et désirables, c’est-à-dire qui allient la raison à des aspirations plus profondes ? Comment composer avec le déni et ses ruses, tout en appelant à l’envie et à l’investissement de soi et des autres ? Comment engager des processus différents ? Peut-être en mettant le monde et notre prisme d’observation
en étrangeté, et en révélant ainsi leurs soubassements fictionnels.


 La séance MÉTA #5 s'annonce riche, consultez le programme.