L'approche par les sens et les émotions dans les enseignements en Lansad : quels en-jeux ?

Publié le 3 juin 2019 Mis à jour le 4 juin 2019
le 14 juin 2019

Université Toulouse-Jean Jaurès
Bâtiment Erasme, accueil : salle LA179
 

 

Journée d'étude

L’objectif est de rassembler des enseignant(e)s et enseignant(es)chercheur(e)s de différentes structures, exerçant au sein de formations diverses, mais proposant toutes et tous des enseignements de langue, pensée comme « langue-culture » (Galisson : 1994), à destination d’un public étudiant LANSAD dont la vocation est d’être des spécialistes de domaines comme les sciences, les SHS, les ALL, etc.

Fédérer, échanger, faire connaître des pratiques innovantes, tels sont les enjeux de cette journée qui, cette année, donnera la priorité aux interventions axées sur le rôle des sens et des émotions dans l’enseignement-apprentissage d’une langue-culture étrangère dans le domaine LANSAD : quelles pratiques, quels effets, quelles contraintes, quel intérêt d’un enseignement de langue dans le supérieur pour des étudiants non spécialistes de langue à partir, notamment, du visuel (image fixe et animée), du corporel (théâtre, danse, etc.), de la musique, de l'écriture par l'imaginaire ou encore du jeu ? Si l’approche par les sens et les émotions (« l’approche sensible ») n’est pas nouvelle dans l’enseignement-apprentissage dans le primaire et le secondaire (TPR, Intelligences Multiples, Montessori…), cette approche n’est pas souvent envisagée dans les universités/parcours spécialisé(e)s en sciences expérimentales, formelles, humaines et sociales. En ce sens, on peut s’interroger sur les fondements communs entre le théâtre par exemple et la didactique des langues. « Les langues ont un ancrage biologique et sensible et elles sont intégrées à un réseau de systèmes complexes permettant de faire émerger du sens partagé au travers de l’action » (Aden, 2013 : 104). S’appuyant sur des données en neurosciences, Joëlle Aden (2014) prend en compte, dans la pédagogie des langues, ce que Lecoq (1997) appelle « ce langage silencieux qui nous relie émotionnellement au-delà des mots ». Elle souligne en particulier le rôle des mécanismes d’empathie dans les interactions langagières et les mettra en lien avec la théorie des marqueurs somatiques du neurologue Antonio Damasio (2010).

Le programme de la journée est disponible.