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Soutenance de thèse de Ivan Tadeo Ireta Sanchez

Publié le 11 décembre 2019 Mis à jour le 16 décembre 2019
le 17 décembre 2019
Mardi 17 décembre 2019
à 9h30
Université Toulouse-Jean Jaurès
Salle D29 - Maison de la recherche

L'improvisation libre en solo : approche phénoménologique et proposition d'analyse

Membres du jury :
  • Esteban Buch, Directeur d'études de l'EHESS
  • Philippe Canguilhem, Professeur, Université Toulouse-Jean Jaurès
  • Francesc Cortes, Professeur, Université autonome de Barcelone
  • Yvan Nommick, Professeur, Université de Salamanque
  • Matilde Olarte Martinez, Professeur, Université de Salamanque


Résumé :

L’improvisation libre en solo émerge, en tant que pratique musicale, dans les années soixante-dix, au sein de ce qui est connu comme la Free European Improvisation. Cependant, tous les musiciens issus de ce mouvement musical ne se sont pas aventurés à expérimenter l’improvisation dépourvue d’interaction. Il revient néanmoins aux anglais Derek Bailey, Evan Parker, Barry Guy, Paul Rutherford, Howard Riley; aux néerlandais Hann Bennink y Maarten Altena; aux allemands Peter Brötzmann y Alexander Von Schlippenbach; au belge Fred Van Hove y à la suisse Irène Schweizer, d’être les précurseurs qui enregistrèrent en solo.

Le premier chapitre a pour objectif de clarifier la notion d’improvisation dans le domaine musical. A cet effet, nous identifions les termes qui sont associés à ce phénomène musical et qui suscitent des interprétations inadéquates. Nous expliquons, par ailleurs, le paradigme de Matthias Rousselot, dont les concepts d’improviso et d’improvisum spécifient les deux états de ce phénomène musical. Pour finir, nous exposons les différences d’improvisation dans les contextes collectif idiomatique et libre.

Le second chapitre fait état des influences qui contribuèrent à l’émergence de l’improvisation libre, d’un point de vue historique, tout en relevant les caractéristiques esthétiques qui la distingue du Free Jazz et de la musique indéterministe.

Dans le troisième chapitre, nous abordons l’improvisation libre en solo à travers une approche historique basée sur les informations obtenues à partir des différentes productions discographiques conférées à cette pratique. Dans cette partie, nous exposons les LP’s les plus significatifs de cette période. Partant d’une réflexion ainsi que de notre expérience personnelles, nous nous intéressons également aux conditions de développement de l’improvisation libre en solo, avec pour objectif de démontrer son imprévisibilité, son immédiateté, sa nature résolutive ainsi que sa transitoriété.

Le quatrième chapitre consiste en l’analyse de trois registres audiovisuels d’improvisations des musiciens Fred Van Hove, Barry Guy et Evan Parker. Pour mener à bien cette analyse, nous proposons la notion d’ “unité formationnelle” qui nous permet d’établir une perspective en nous focalisant sur le processus ou l’improviso. Notre intention est, en ce sens, de proposer une approche originale de ce type de phénomène musical éphémère.

Pour finir, nous soulignons le fait que ce travail de recherche contribuera à revendiquer l’improvisation libre en solo, en la concevant en concevant cette pratique comme une activité de création artistique authentique.