Arnaud RYKNER : Romans, Théâtre, Radio, Vidéo, Mises en scène

Fictions (éd. du Rouergue / Actes Sud)
 
- Le Wagon (coll. La Brune, 2010)
« Nous sommes au lendemain du Débarquement dans un convoi de déportés. [...] Tout est raconté de l'intérieur par un jeune homme de 22 ans.  [...] Le monologue qu'A.R. a composé est d'une remarquable économie de moyens ; il confinerait à la sécheresse s'il n'était à chaque page sauvé par la tension qui s'y déploie sans faiblir ; on dira qu'on n'en attend pas moins de l'auteur d'un sixième roman, encore qu'une telle maîtrise sur un sujet aussi délicat ne soit pas si courante ; le mot de trop s'y voit davantage qu'ailleurs. Les dialogues sont à l'os. » (Pierre Assouline, Magazine littéraire) ; « Ecrire à la première personne le « spectacle étrange » de ce « peuple de zombies » était risqué. Rykner s'en est fort bien tiré. Cela tient sans doute à son style, d'une juste sobriété. Mais aussi à sa maîtrise d'une technique (le monologue) et d'un motif (le confinement), déjà présents dans de précédents romans, et qui s'imposent ici avec une évidente nécessité. » (T. Wieder, Le Monde) ; « Avec une écriture simple et d'une incroyable densité, sans pathos mais où percent l'angoisse et l'horreur, A. R. décrit comment, au fil des heures, ces hommes, dont beaucoup de résistants, deviennent une masse indistincte, perdant leur singularité d'être humain, soumis au pire et parfois capables du pire. [...] En ce début de XXIe siècle où disparaissent les derniers témoins, les récits écrits par les victimes commencent à faire place à la fiction. "Le wagon" s'inscrit dans cette nouvelle lignée. Sans rien trahir. » (AFP)
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Ecouter « Du jour au lendemain » (France-Culture, 22.10.10)
Ecouter « Chemins et détours » (Judaïque FM, 12.10.10)
Ecouter Radio Mon Païs (6.10.10)
Ecouter « Page à page » (Radio Occitanie, 25.11.10)

- Enfants perdus (coll. La Brune, 2009)
« Comment sur un thème mille fois abordé par les romanciers, à savoir le très périlleux passage d'un garçon de l'enfance à l'adolescence, parvenir à être original, à toucher le lecteur ? C'est cette gageure que réussit A. Rykner, écrivain délicat dont on avait pu apprécier le talent dans ses quatre précédents romans. [...] Avec une grande subtilité, une louable économie de moyens, A.R. déroule les fils multiples de son récit, nous conduisant à un drame qu'on pressent, sans pathos aucun, comme si tout cela était inéluctable. » (J.-L. Perrier, Livres Hebdo) ; « Le ton, le rythme intérieur, la façon de restituer sans peser « la tristesse toujours possible des enfants », le développement des séquences dans une sorte de torpeur douce frangée de peur diffuse, mais sans peser une fois encore, où l'extrême clarté de l'expression file une sorte de rêverie amniotique, n'a laissé de me toucher par sa gravité et la lumière de ses mots, la puissance d'évocation de ses scènes ou de ses images [...]. Rien ici de la suavité factice d'une enfance idéalisée autour du mythe de l'innocence, mais le récit d'une sorte de fatal arrachement à la vie de l'enfant mystérieux... » (J.-L.Kuffer, 24 heures, Lausanne); « J'ai lu Enfants perdus, le dernier roman d'A. Rykner, comme une sorte de mise en résonance de la voix intérieure de Marguerite Duras. Homme de théâtre, A.R. a abordé Duras en universitaire, particulièrement dans des essais parus chez Corti. Son écriture romanesque, qui s'exprime dans des textes brefs, intense, vibrante d'émotion, extrêmement économe de moyens, presque blanche est puissamment personnelle. L'écho durassien que je trouve dans ses livres n'a rien à voir avec une influence, une interprétation, une adaptation. Ni même une appropriation. C'est une manière d'être avec le langage, mais aussi avec les lieux et les personnages, à distance tout autant qu'en intimité profonde [...]. Lorsque j'ai ouvert le livre d'Arnaud Rykner [...] j'ai entendu le silence, entre les êtres, et la violence qui sourd, dans les jeux des enfants, dans le corps de l'enfant, contre soi et contre le bois de l'arbre, la violence venue de la peur, la violence venue de plus loin que soi, qui tend les relations entre les êtres, qui les habite de l'intérieur et noue le tragique final, laissant le lecteur du livre hébété par ce qu'il a ressenti d'une part de l'humanité qui reste d'ordinaire cachée. » (Aliette Armel, nouvelobs.com) ; « Courtes, précises, rythmées, les phrases d'A.R.(qui avait laissé une si forte impression lors de son précédent opus, repris à l'été 2008 en poche chez Babel : Nur était aussi un enchantement des sens). Et l'on retrouve ici l'affirmation de ce ton unique dans un récit figé dans une époque et qui bascule, tous les étés, dans cet éternel recommencement... [...] Poétiquement emporté, le style de ce récit marque en profondeur le souvenir et laisse une petite voix danser dans votre oreille alors que la lecture est finie. » (François Xavier, LeMague.net)
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Ecouter « A plus d'un titre » (France-Culture, 19.2.09)
Ecouter « Page à page » (Radio-Occitanie, 5.3.9)
Ecouter « Parole d'auteur » (Radio-Présence, 16.3.09)

 - Nur (coll. La Brune, 2007 ; rééd. coll. Babel, 2008)
« Ce texte bref, fulgurant, volontiers incantatoire, s'écoute autant qu'il se lit. Car c'est une voix dont il s'agit. Une voix d'une vibrante intensité, infiniment présente malgré sa distance, infiniment dense et urgente. [...] Romancier, metteur en scène, Arnaud Rykner dit cette histoire d'un amour absolu et impossible, où les mots très vite trouvent leurs limites, où les corps seuls parlent au-delà du silence, où les amants se perdent autant qu'ils se trouvent. [...] Les mots, A.R. les ose. Par la grâce de sa phrase, aussi puissante que sensuelle, plus aucun geste n'est banal, chaque détail devient bouleversant.(M. Abescat, Télérama) ; « C'est un texte sensuel et sensible. Avec des images ineffaçables (la grotte, l'art pariétal...[...] L'histoire de Nur est cela seulement : une passion fixe dont il faudra se défaire pour rentrer en Occident, et retrouver une autre femme aimé. Seulement cela, oui, mais c'est fou ce qu'il passe d'intensité dans ces quelques pages. » (Florence Noiville, Le Monde) ; « Peut-on dire l'absolu de l'amour avec des mots ? C'est ce que tente ce bref récit d'A.Rykner, admirateur de N. Sarraute [...], auteurs d'essais littéraires au Seuil et chez José Corti et de trois romans aux éditions du Rouergue, dont le remarqué Blanche paru en 2004. Ramassé, incantatoire, habité, Nur est un livre sensuel et mystique qui rend palpable la texture de la passion. » (V. Rossignol, Livres-Hebdo) ; « Le toulousain Arnaud Rykner déploie une mélopée érotique d'une grande pureté. Un dépouillement pour dire le désir d'où remontent quelques échos durassiens. Intensément beau dans sa brièveté. » (La Liberté, Suisse) ; « Malgré la densité et la fébrilité des sentiments, ce roman lyrique ne tient qu'en quelques pages. Un joyau de mots, « un bouleversement continu » ! (L'Express, Belgique)
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Ecouter « Le choix des livres » (France-Culture, 13.3.07)
Ecouter « Tout arrive » (France-Culture, 15.3.07)
Ecouter « Du jour au lendemain » (France-Culture, 29.5.07)

 - Blanche (coll. La Brune, 2004)
« Lorsque nous avions invité A.R. pour la première fois Arnaud Laporte n'avais pas manqué de lui dire en quoi nous lui étions très reconnaissant d'être un véritable écrivain. En effet, son précédent roman Je ne viendrai pas offrait, déjà, aux lecteurs des sensations indicibles. [...] Trois ans après, cette écriture ne s'est pas tarie [...] une écriture qui est à la fois comme à nue et d'une extrême densité. Une écriture avec peu de mots où chaque mot n'en compte que davantage.» (A. Laporte, France-Culture) ; «Avec une grande économie de moyens, un style superbe et limpide, A.R. nous plonge au plus profond du subconscient de son personnage [...] A.R. confirme avec Blanche son singulier talent littéraire .» (Livres Hebdo) ; « C'est une flèche brûlante qui part d'un point à un autre. Entre les deux, une expérience de l'épuisement, les commotions de l'esprit, la filature d'un corps devenu flottant, air, siffle ment, cœur et pompe de l'âme. » (E. Laugier, Le Matricule des anges) ; « Homme de théâtre, spécialiste de Nathalie Sarraute, A.R., dans Blanche, son troisième livre de fiction chez le même éditeur, donne au monologue intérieur une puissance rare [...] Le texte d'A.R. vaut par la cohérence et l'intensité du discours intérieur. La voix que l'on entend, avec sa modulation, son rythme, sa brutalité, c'est comme si on la reconnaissait, comme si on l'avait déjà entendue, à l'état de rumeur... » (P. Kechichian, Le Monde)
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Ecouter « Multipistes » (France-Culture, 16.1.04)
Ecouter « Le Livre du jour » (France-Culture, 23.1.04)

 - Je ne viendrai pas (coll. La Brune, 2000)
« Quelquefois, très rarement, la lecture d'un livre bouleverse son lecteur au-delà de ce qui pourrait paraître raisonnable. Quelquefois, très rarement, un texte continue à vivre dans votre esprit, bien après que vous ayez refermé les pages qui le contiennent. Quelquefois, très rarement, on éprouve cette jubilation immense de découvrir un écrivain. En moins de soixante pages, A.R. à su définitivement s'imposer dans le cercle très fermé des véritables écrivains. Nous lui en sommes reconnaissants à jamais. Son livre s'intitule Je ne viendrai pas. Il est publié aux éditions du Rouergue. » (A. Laporte, France-Culture) ; « Mais qui donc sont ces anges, obsédants comme des fantasmes ? A.R. a la plume légère - ce qui est normal pour un amateur d'anges - et dans le ton quelque chose qui rappelle la voix de Nathalie Sarraute. » (M.Gazier, Télérama) ; « Jeune auteur, Arnaud Rykner creuse un territoire difficile. Mais ses galeries sont magnifiques. Pour les découvrir et y venir, que le lecteur dépasse l'écueil d'une page blanchie à la chaux et travaillée au corps. » (M. Laffont, La Dépêche du Midi)
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Ecouter « Multipistes » (France-Culture, 13.11.00)
Ecouter « Du jour au lendemain » (France-Culture, 24.1.01)

 - Mon roi et moi (coll. La Brune, 1999)
« Le lecteur ne peut que reconnaître dans ce texte insolite et beau une évidence mate de l'expression du désespoir. » (T. Samoyault, Les Inrockuptibles) « La langue d'A. R. rend compte de la dualité [entre la tranquillité et la souffrance] existentielle en jouant sur les mots et sur les paradoxes, toujours poétiques comme peuvent l'être les aspirations à la liberté. » (Le Monde) « A.R., fidèle à ses maîtres en littérature contemporains, n'en donne pas moins une première œuvre de fiction forte et violente.» (C. Thorel, Ombres blanches)

Théâtre :
- Pas savoir, préface de Claude Régy, Besançon, Les Solitaires Intempestifs, 2010.

Vidéo :
- Les Marcheurs, 2004, 12'.

Fiction radiophonique :
- J'appelle, réalisation : Blandine Masson. Prod. : France-Culture. Première diffusion sur France-Culture le 29.03.02.

Mises en scène :
La Voix Humaine (Cocteau, CMT, Paris, 1987) ; Tropismes I (d'après Sarraute, La Ménagerie de verre, Paris, 1993) ; Tropismes II (d'après Sarraute, Le Maillon, Strasbourg, 1994) ; Aucun regard (Dominique Hubin, création, Théâtre National de Toulouse, 1999) ; Les Aveugles (Maeterlinck, TNT, Toulouse, 2001) ; Dans la solitude des champs de coton (Koltès, Théâtre du Pavé, Toulouse, 2010)