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Corps et magie : expériences du "Hors de"
Publié le 17 janvier 2020 – Mis à jour le 5 mai 2020
du 11 mai 2020 au 12 mai 2020
Université Toulouse-Jean Jaurès
Maison de la Recherche - Salle D29
Journée d'études
Pratiques magiques et/ou sorcellaires, chamanisme, spiritisme et expériences médiumniques, divinations, nécromancies...mais aussi représentations, croyances, arts, sciences, techniques et technologies, constituent une constellation qu'il nous importera de considérer à la lumière - ou dans l'obscurité - du corps. Qu'elle soit "blanche" ou "noire", "sympathique" ou "funeste", la "magie" est le lieu où les intentions, les visions, les fictions, les actions portent le corps, prennent corps et l'emportent au-delà. Mais s'il est indéniablement question de pratique et de création - la magie étant du côté du "faire" (Marcel Mauss, Esquisse d'une théorie générale de la magie, 1904), de l'action et de l'effet, de la transformation du cours du monde et de l'invention de possibles -, il s'agira aussi d'appréhender un savoir, voire une "sagesse" (mageia), et de toute évidence, une posture. Si aborder l'axiome corps-magie/magique nous fait prendre le risque de verser dans l'occultisme et/ou la fumisterie, il ne faut pas oublier que les disciplines scientifiques, philosophiques, et plus encore artistiques, n'ont cessé d'oeuvrer, avec plus ou moins d'insolence, sur le terrain du "magique", faisant souvent entorse aux cadres du logos, déstabilisant les discours d'autorité. A ce titre, le magique se révèle également comme une force critique et politique, un faire et un savoir qui déjouent, déplacent, inscrivent des failles, suscitent et modèlent des possibles.
C'est justement ce mouvement - en ce qu'il prend au corps et qu'il fait au corps - parfois hors de lui-même -, que nous souhaitions déployer dans cette première journée d'études. Pour ce faire, il s'agira de questionner les limites du corps (biologique, psychique, propre...) dans ses rapports institués, imaginaires, cultuels et culturels, ou encore biomédicaux. Au travers de différentes approches disciplinaires, nous aborderons les frontières d'un corps dans ce qu'il peut avoir de plus extra-ordinaire. Penser le corps dans ses dimensions diverses, transverses - artistiques, magiques, anthropologiques, philosophiques - nous permettra de complexifier la vision parfois réductrice que nous avons à son égard. Questionner les limites, penser et oeuvrer les débords, le hors de, permet de résister et d'explorer la subjectivité d'un corps dont le potentiel et les possibles restent toujours à révéler, voire à inventer. Ainsi, les entrées de cette journée d'études pourront-elles aborder aussi bien le corps magique, sa performativité, son extra-corporalité (de même que les expériences et phénomènes médiumniques, chamaniques, les Out-of-Body Experiences...), les changements de représentation qui sont en fonction d'une culture donnée et ses modifications actuelles. La notion du hors de en sera le fil rouge. Une approche des pratiques artistiques concernant la question des limites, des frontières, sera aussi primordiale pour faire l'expérience du corps déplacé en dehors ou au-delà de nos représentations et assignations - voire d'un corps vécu hors de lui-même au regard des performances artistiques les plus actuelles. Les pratiques artistiques n'ont cessé d'envisager et de déployer le corps dans la multitude des regards, sensations, perceptions, dimensions, plasticités, le remettant toujours et sans en question, en doute et en suspens.
C'est justement ce mouvement - en ce qu'il prend au corps et qu'il fait au corps - parfois hors de lui-même -, que nous souhaitions déployer dans cette première journée d'études. Pour ce faire, il s'agira de questionner les limites du corps (biologique, psychique, propre...) dans ses rapports institués, imaginaires, cultuels et culturels, ou encore biomédicaux. Au travers de différentes approches disciplinaires, nous aborderons les frontières d'un corps dans ce qu'il peut avoir de plus extra-ordinaire. Penser le corps dans ses dimensions diverses, transverses - artistiques, magiques, anthropologiques, philosophiques - nous permettra de complexifier la vision parfois réductrice que nous avons à son égard. Questionner les limites, penser et oeuvrer les débords, le hors de, permet de résister et d'explorer la subjectivité d'un corps dont le potentiel et les possibles restent toujours à révéler, voire à inventer. Ainsi, les entrées de cette journée d'études pourront-elles aborder aussi bien le corps magique, sa performativité, son extra-corporalité (de même que les expériences et phénomènes médiumniques, chamaniques, les Out-of-Body Experiences...), les changements de représentation qui sont en fonction d'une culture donnée et ses modifications actuelles. La notion du hors de en sera le fil rouge. Une approche des pratiques artistiques concernant la question des limites, des frontières, sera aussi primordiale pour faire l'expérience du corps déplacé en dehors ou au-delà de nos représentations et assignations - voire d'un corps vécu hors de lui-même au regard des performances artistiques les plus actuelles. Les pratiques artistiques n'ont cessé d'envisager et de déployer le corps dans la multitude des regards, sensations, perceptions, dimensions, plasticités, le remettant toujours et sans en question, en doute et en suspens.