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Corps & Magie : expériences du hors de
Publié le 18 juin 2021 – Mis à jour le 18 juin 2021
le 25 juin 2021
A partir de 10h00
Journée d'étude
Pratiques magiques et/ou sorcellaires, chamanisme, spiritisme et expériences médiumniques, divinations, nécromancies… mais aussi représentations, croyances, arts, sciences, techniques et technologies, constituent une constellation qu’il nous importera de considérer à la lumière — ou dans l’obscurité — du corps. Qu’elle soit « blanche » ou « noire », « sympathique » ou « funeste », la « magie » est le lieu où les intentions, les visions, les fictions, les actions portent le corps, prennent corps et l’emportent au-delà.
Mais s’il est indéniablement question de pratique et de création — la magie étant avant tout du côté du « faire » (Marcel Mauss, Esquisse d’une théorie générale de la magie, 1904), de l’action et de l’effet, de la transformation du cours du monde et de l’invention de possibles —, il s’agira aussi d’appréhender un savoir, voire une « sagesse » (mageia), et de toute évidence, une posture. Si aborder l’axiome corps-magie/magique nous fait prendre le risque de verser dans l’occultisme et/ou la fumisterie, il ne faut pas oublier que les disciplines scientifiques, philosophiques, et plus encore artistiques, n’ont cessé d’oeuvrer, avec plus ou moins d’insolence, sur le terrain du « magique », faisant souvent entorse aux cadres du logos, déstabilisant les discours d’autorité. À ce titre, le magique se révèle également comme une force critique et politique, un faire et un savoir qui déjouent, déplacent, inscrivent des failles, suscitent et modèlent des possibles. C’est justement ce mouvement, en ce qu’il prend au corps et qu’il fait corps — parfois hors de lui-même —, que nous souhaitons déployer dans cette première journée d’étude. Pour ce faire, il s’agira de questionner les limites du corps (biologique, psychique,
propre…) dans ses rapports institués, imaginaires, cultuels et culturels, ou encore biomédicaux. Au travers de différentes approches disciplinaires, nous aborderons les frontières d’un corps dans ce qu’il peut avoir de plus extra-ordinaire. Penser le corps dans ses dimensions diverses, transverses — artistiques, magiques, anthropologiques, philosophiques — nous permettra de complexifier la vision parfois réductrice que nous avons à son égard. Questionner les limites, penser et oeuvrer les débords, le hors de, permet de résister et d’explorer la subjectivité d’un corps dont le potentiel et les possibles restent toujours à révéler, voire à inventer. Ainsi, les entrées de cette journée d’études pourront-elles aborder aussi bien le corps magique, sa performativité, son extra-corporalité (de même que les expériences et phénomènes médiumniques, chamaniques, les Outof-Body Experiences…), les changements de représentation qui sont fonction d’une culture donnée et ses
modifications actuelles. La notion du hors de en sera le fil rouge. Une approche des pratiques artistiques concernant la question des limites, des frontières, sera aussi primordiale pour faire l’expérience d’un corps déplacé en dehors ou au-delà de nos représentations et assignations — voire d’un corps vécu hors de lui-même au regard des performances artistiques les plus actuelles. Les pratiques artistiques n’ont cessé d’envisager et de déployer le corps dans la multitude des regards, sensations, perceptions, dimensions, plasticités, le remettant toujours et sans cesse en question, en doute et en suspens.
Cette journée d’études, que nous souhaitons transverse et dans la perspective de la recherche-création, fera une large place à l’engagement des artistes, des artistes-chercheur/ses et des étudiant/e/s en arts — en chair et en discours, en création et en recherche — et à leurs expériences hors de, ici et maintenant.
A.Valchev, E.Viguier, E.Armand
Cette rencontre se tiendra en visio-conférence le vendredi 25 juin 2021. Voici le lien ci-dessous pour assister à la rencontre :
• lien : https://univ-tlse2.zoom.us/j/92763978163?pwd=RDdCWm5MbTVBdFNma2tFazN4MUs2dz09
• code secret : 983715
Mais s’il est indéniablement question de pratique et de création — la magie étant avant tout du côté du « faire » (Marcel Mauss, Esquisse d’une théorie générale de la magie, 1904), de l’action et de l’effet, de la transformation du cours du monde et de l’invention de possibles —, il s’agira aussi d’appréhender un savoir, voire une « sagesse » (mageia), et de toute évidence, une posture. Si aborder l’axiome corps-magie/magique nous fait prendre le risque de verser dans l’occultisme et/ou la fumisterie, il ne faut pas oublier que les disciplines scientifiques, philosophiques, et plus encore artistiques, n’ont cessé d’oeuvrer, avec plus ou moins d’insolence, sur le terrain du « magique », faisant souvent entorse aux cadres du logos, déstabilisant les discours d’autorité. À ce titre, le magique se révèle également comme une force critique et politique, un faire et un savoir qui déjouent, déplacent, inscrivent des failles, suscitent et modèlent des possibles. C’est justement ce mouvement, en ce qu’il prend au corps et qu’il fait corps — parfois hors de lui-même —, que nous souhaitons déployer dans cette première journée d’étude. Pour ce faire, il s’agira de questionner les limites du corps (biologique, psychique,
propre…) dans ses rapports institués, imaginaires, cultuels et culturels, ou encore biomédicaux. Au travers de différentes approches disciplinaires, nous aborderons les frontières d’un corps dans ce qu’il peut avoir de plus extra-ordinaire. Penser le corps dans ses dimensions diverses, transverses — artistiques, magiques, anthropologiques, philosophiques — nous permettra de complexifier la vision parfois réductrice que nous avons à son égard. Questionner les limites, penser et oeuvrer les débords, le hors de, permet de résister et d’explorer la subjectivité d’un corps dont le potentiel et les possibles restent toujours à révéler, voire à inventer. Ainsi, les entrées de cette journée d’études pourront-elles aborder aussi bien le corps magique, sa performativité, son extra-corporalité (de même que les expériences et phénomènes médiumniques, chamaniques, les Outof-Body Experiences…), les changements de représentation qui sont fonction d’une culture donnée et ses
modifications actuelles. La notion du hors de en sera le fil rouge. Une approche des pratiques artistiques concernant la question des limites, des frontières, sera aussi primordiale pour faire l’expérience d’un corps déplacé en dehors ou au-delà de nos représentations et assignations — voire d’un corps vécu hors de lui-même au regard des performances artistiques les plus actuelles. Les pratiques artistiques n’ont cessé d’envisager et de déployer le corps dans la multitude des regards, sensations, perceptions, dimensions, plasticités, le remettant toujours et sans cesse en question, en doute et en suspens.
Cette journée d’études, que nous souhaitons transverse et dans la perspective de la recherche-création, fera une large place à l’engagement des artistes, des artistes-chercheur/ses et des étudiant/e/s en arts — en chair et en discours, en création et en recherche — et à leurs expériences hors de, ici et maintenant.
A.Valchev, E.Viguier, E.Armand
Cette rencontre se tiendra en visio-conférence le vendredi 25 juin 2021. Voici le lien ci-dessous pour assister à la rencontre :
• lien : https://univ-tlse2.zoom.us/j/92763978163?pwd=RDdCWm5MbTVBdFNma2tFazN4MUs2dz09
• code secret : 983715
Le programme de la journée est disponible en téléchargement.