Le paysage musical - Littérature et musique au début du XIXe siècle

Publié le 18 mars 2019 Mis à jour le 18 mars 2019
le 1 avril 2019
Lundi 1er avril 2019

Université Toulouse-Jean Jaurès
Maison de la recherche
Amphi F 417

Journée d'étude (en partenariat)

Intimement liée à la crise de l’esthétique mimétique qui se dessine dans la littérature et les arts au crépuscule du siècle des Lumières, la perception du paysage entre les années 1770 et les années 1830 connaît un ensemble de transformations qui correspondent à l’émergence d’une sensibilité, d’une écriture et d’une épistémologie nouvelles. Pour une Germaine de Staël, un Joubert, un Chateaubriand ou un Senancour, la musique émanée de la nature et le chant deviennent l’occasion d’expériences sensorielles intenses, qui ouvrent sur l’intimité et sur la mémoire, et dégagent de nouveaux horizons dont s’empare l’imagination créatrice ; la qualité musicale, sonore, audible d’un espace révèlera aussi ce qu’il a de mouvant et d’expressif. Les musiciens de la période participent activement à ces évolutions : la célèbre Vallée d’Obermanninspirée à Liszt par la lecture de Senancour, tout comme les œuvres de Schumann ou de Berlioz, contribuent à un véritable changement d’esthétique musicale, qui ouvre les auditeurs à des « paysages sonores » dont l’écoute relève « de la déambulation et de la contemplation ». Comment penser les convergences entre les recherches esthétiques des deux arts portées par l’imaginaire du paysage sans perdre de vue leurs enjeux spécifiques ? Le questionnement sur le « paysage musical » espère apporter un éclairage interdisciplinaire à cette question, ainsi que saisir les spécificités de leurs articulations dans la littérature française des années 1800-1850.

18h15 Récital de piano Paysages romantiques : Frédéric Vaysse-Knitter -
Programme du récital


Le programme de la journée est disponible.