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L'effondrement qui vient - Design et stratégie pour activer le changement
Publié le 1 décembre 2017 – Mis à jour le 11 février 2019
le 8 décembre 2017
Vendredi 8 décembre 2017
9h00 à 12h30 : Maison de la recherche
Amphi F 417
14h00 à 16h00 : Bâtiment Philippe Malrieu
Amphi Philippe Malrieu
Journée d'étude
L'effondrement qui vient #2
Une première matinée d’étude, qui a eu lieu en mars 2017, a permis d’effectuer un premier état des lieux des leviers de changement face à la non soutenabilité du mode de vie industriel qui prévaut actuellement. Face à ce constat de plus en plus palpable, de nombreuses initiatives voient le jour.
Elles promeuvent de nouveaux modes de production, d’organisation, de nouvelles façons de vivre et d’habiter le monde, interpellant par là même le designer et de sa pratique. Comment cette pratique du projet, qui crée une large typologie de dispositifs* souvent à vocation commerciale ou industrielle, pourrait-elle se réorienter pour contribuer aux initiatives de transition déjà engagées, pour les accompagner, les faciliter, afin de provoquer une transformation soutenable de nos milieux et de modes de vie et de production ?
Si une prise de conscience de la finitude et de la non viabilité du mode de vie actuel se répand, un grand nombre de personnes continuent à faire la sourde oreille, résistant à l’idée d’un renoncement au superflu matériel pourtant responsable de la situation dans laquelle le monde se trouve plongé.
Comment transformer le système actuel alors que les principaux médias et la majorité des responsables politiques croient en l’importance de stimuler la consommation afin de relancer la croissance économique, laquelle nous conduit pourtant toujours plus vite vers l’effondrement (Jean-Marc Jancovici, Pablo Servigne, Raphaël Stevens).
Comment dévier la trajectoire et reconstruire une perspective de vie commune sensée et désirable ? Est-ce d’ailleurs possible ? À ce jour, nous nous trouvons quelque part entre deux modèles d’organisation : l’un mort-vivant qui continue de dilapider les ressources, l’autre plus économe remettant en question de manière fondamentale le premier, mais qui a beaucoup de diffculté à advenir, freiné par la relation dynamique éco-techno-symbolique si fermement enracinée.
C’est sans doute en engageant des actions de diverses natures : plus et moins radicales, plus et moins directes, les moins directes passant par une conversion du modèle depuis l’intérieur.
Bien que des actions radicales soient nécessaires, d’autres plus indirectes paraissent tout autant indispensables, permettant de toucher un public plus large, moins prompt à accepter les modes d’actions radicaux car trouvant encore un
intérêt au maintien du système actuel.
Ce sont ces voies complémentaires visant à transformer le système de l’intérieur que nous questionnerons aujourd’hui. Ces voies qui cherchent à amener progressivement les gens à modifier leurs habitudes, en convertissant par exemple l’offre des circuits d’approvisionnement de proximité, qui promeuvent une agriculture raisonnée, paysanne, économe en pétrochimie tant pour les cultures que pour le transport des productions. Nous verrons comment cela s’incarne, notamment à travers une cuisine collective approvisionnée localement, avec des produits de qualité et gustativement plus intéressants (cantines d’écoles, administratives).
C’est au coeur même du système et des milieux qu’il génère que s’inventeront les modes de vie plus économes et résilients de demain. Et dans cette perspective, l’une des étapes préalable passe par l’enquête et l’observation. C’est ce que l’association ultra ordinaire entend déployer sur la commune d’Albi qui porte un programme d’autosuffisance alimentaire pour l’horizon 2020 à travers notamment un workshop qui s’y tiendra du 11 au 15 décembre avec les étudiants du master 1 Design Transdisciplinaire Cultures et Territoires.Observer la complexité (Edgar Morin) pour comprendre et se représenter.
Observer pour faire projet en engageant l’économie et les process de production les mieux ajustés aux besoins identifiés.
Observer pour se donner les moyens de renouer avec notre puissance d’agir (Miguel Benasayag) et participer, peut-être, à revitaliser la relation que nous entretenons avec notre milieu, nos paysages (Augustin Berque) et les mondes-plus-qu’humains (David Abram).
* dispositifs spatiaux, volumiques, graphiques, textiles ou interactifs
Elles promeuvent de nouveaux modes de production, d’organisation, de nouvelles façons de vivre et d’habiter le monde, interpellant par là même le designer et de sa pratique. Comment cette pratique du projet, qui crée une large typologie de dispositifs* souvent à vocation commerciale ou industrielle, pourrait-elle se réorienter pour contribuer aux initiatives de transition déjà engagées, pour les accompagner, les faciliter, afin de provoquer une transformation soutenable de nos milieux et de modes de vie et de production ?
Si une prise de conscience de la finitude et de la non viabilité du mode de vie actuel se répand, un grand nombre de personnes continuent à faire la sourde oreille, résistant à l’idée d’un renoncement au superflu matériel pourtant responsable de la situation dans laquelle le monde se trouve plongé.
Comment transformer le système actuel alors que les principaux médias et la majorité des responsables politiques croient en l’importance de stimuler la consommation afin de relancer la croissance économique, laquelle nous conduit pourtant toujours plus vite vers l’effondrement (Jean-Marc Jancovici, Pablo Servigne, Raphaël Stevens).
Comment dévier la trajectoire et reconstruire une perspective de vie commune sensée et désirable ? Est-ce d’ailleurs possible ? À ce jour, nous nous trouvons quelque part entre deux modèles d’organisation : l’un mort-vivant qui continue de dilapider les ressources, l’autre plus économe remettant en question de manière fondamentale le premier, mais qui a beaucoup de diffculté à advenir, freiné par la relation dynamique éco-techno-symbolique si fermement enracinée.
C’est sans doute en engageant des actions de diverses natures : plus et moins radicales, plus et moins directes, les moins directes passant par une conversion du modèle depuis l’intérieur.
Bien que des actions radicales soient nécessaires, d’autres plus indirectes paraissent tout autant indispensables, permettant de toucher un public plus large, moins prompt à accepter les modes d’actions radicaux car trouvant encore un
intérêt au maintien du système actuel.
Ce sont ces voies complémentaires visant à transformer le système de l’intérieur que nous questionnerons aujourd’hui. Ces voies qui cherchent à amener progressivement les gens à modifier leurs habitudes, en convertissant par exemple l’offre des circuits d’approvisionnement de proximité, qui promeuvent une agriculture raisonnée, paysanne, économe en pétrochimie tant pour les cultures que pour le transport des productions. Nous verrons comment cela s’incarne, notamment à travers une cuisine collective approvisionnée localement, avec des produits de qualité et gustativement plus intéressants (cantines d’écoles, administratives).
C’est au coeur même du système et des milieux qu’il génère que s’inventeront les modes de vie plus économes et résilients de demain. Et dans cette perspective, l’une des étapes préalable passe par l’enquête et l’observation. C’est ce que l’association ultra ordinaire entend déployer sur la commune d’Albi qui porte un programme d’autosuffisance alimentaire pour l’horizon 2020 à travers notamment un workshop qui s’y tiendra du 11 au 15 décembre avec les étudiants du master 1 Design Transdisciplinaire Cultures et Territoires.Observer la complexité (Edgar Morin) pour comprendre et se représenter.
Observer pour faire projet en engageant l’économie et les process de production les mieux ajustés aux besoins identifiés.
Observer pour se donner les moyens de renouer avec notre puissance d’agir (Miguel Benasayag) et participer, peut-être, à revitaliser la relation que nous entretenons avec notre milieu, nos paysages (Augustin Berque) et les mondes-plus-qu’humains (David Abram).
* dispositifs spatiaux, volumiques, graphiques, textiles ou interactifs