Supports, gestes, écritures : pratiques et poétiques

Publié le 7 avril 2025 Mis à jour le 7 avril 2025
le 10 avril 2025
à partir de 16h15

Salle 101 - Bâtiment Gai Savoir
Université Toulouse Jean Jaurès

Séminaire

Programme du séminaire disponible en téléchargement.

Cette séance sera consacrée à la notion de "paysages inscrits de poèmes", en Chine ancienne et dans le monde contemporain.

Nous aurons le plaisir de recevoir une chercheuse spécialiste de poésie chinoise chantée et travaillant notamment sur l'écopoésie dans la Chine ancienne.

Rui Zhang (ENS de Lyon, Institut d’Asie Orientale)
« Poésie et paysage : Quand versifier devient un acte d’exploration, et la falaise se transforme en page »
Cette intervention explore la poésie paysagère chinoise, principalement au tournant entre le Ve et le VIe siècle, mais s’étendant également jusqu’à la période des Tang, à travers une approche qui relie l’acte poétique à l’expérience physique du paysage. En mettant en lumière les liens entre les gestes, les supports et l’écriture, elle examine comment les poètes chinois de cette période ont représenté leur rapport à la nature en traversant des espaces physiques et symboliques. L’image des falaises, des parois et des murs, souvent présents dans la poésie chinoise, devient un support de réflexion poétique, où chaque paysage arpenté devient une page qui se lit et se réécrit à chaque pas. Ce travail s’inscrit dans une réflexion plus large sur les relations entre poésie, espace et perception, tout en offrant une vision nouvelle du paysage comme acte d’écriture.

En écho aux propos de Rui Zhang, nous écouterons :

Claire Ghëerardyn (Université Jean Jaurès, LLA-Créatis et IUF)
« Poésie in situ contemporaine : inscrire des poèmes pour fouiller le paysage »
Depuis les années 1990, de plus en plus de poètes de placent des poèmes dans les paysages. Ce phénomène est particulièrement dynamique en Écosse et dans le reste du Royaume-Uni, aux Pays-Bas, en Belgique et en Allemagne. Cette communication explorera quelques-unes des fonctions confiées à ces textes : manifester ce qui sinon demeurerait latent dans un site, et pour cela réveiller un rapport au passé enfoui dans le paysage, grâce à des œuvres reposant sur l’interaction entre un texte, un dispositif matériel, et un environnement. Les exemples analysés seront principalement tirés de la poésie galloise, écossaise et britannique.