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Soutenance de thèse de Andréa Leri
Publié le 1 juillet 2025 – Mis à jour le 1 juillet 2025
le 4 juillet 2025
Université Toulouse Jean Jaurès
à 9h00
Maison de la Recherche - Salle D29Université Toulouse Jean Jaurès
Défier la norme : la revanche des « laides ». Femmes et laideur dans les dramaturgies et sur les scènes du XXe et XXIe siècles
Membres du Jury :
Résumé :
La profusion des images de corps féminins, le culte qui les entoure et les sollicitations permanentes de la consommation ne valorisent qu’un seul et unique modèle de féminité en activant et réactivant des représentations types : corps jeunes, élancés, minces, blancs, séduisants et sexualisés. La femme ne peut exister, n’avoir de valeur aux yeux de la société, qu’à la condition de préserver et parfaire ses attraits physiques en incarnant un « idéal de féminité ».
Dans cet ambitieux horizon d’attente, la laideur physique n’a nullement sa place. Reléguée au rang des hantises, tel un spectre qui menace sans cesse de frapper, elle demeure un indésirable, un irreprésenté. La femme « laide » est inexistante médiatiquement et semble encore constituer un tabou des arts de l’image. Le théâtre n’échappe pas à ces logiques, quelles que soient ses propositions textuelles ou scéniques. En effet, rares sont les pièces présentant des personnages féminins décrits ouvertement comme « laids ». Lorsque c’est le cas, ces figures n’occupent que des rôles secondaires et sont souvent ridiculisées, méprisées, prises en pitié ou haïes par les autres personnages de la fiction. Aussi la laideur féminine présente dans le texte théâtral pose-t-elle la question de sa mise en scène : sur le plateau, elle est le plus souvent contournée en étant minimisée ou annulée. Par ailleurs, la comédienne jugée « laide » ou soumise malgré elle à différentes formes d’enlaidissement subi (vieillesse, accident, handicaps) ou artificiel (grimage, costume) peut être touchée dans sa carrière, les rôles qu’elle interprète et sa mise en valeur sur la scène théâtrale. Ainsi, au théâtre, les figures de « laides » et leurs représentations sont quasiment inexistantes et/ou peu visibles. Face à cette invisibilisation, notre travail examinera comment les arts de la scène peuvent prendre en charge cet « irreprésenté » à l’aune des textes et des scènes des XXe et XXIe siècles.
- Fabrice Corrons, Maître de Conférence, Université de Toulouse Jean-Jaurès
- Florence Fix, Professeure des Universités, Université de Rouen
- Pierre Katuszewski, Professeur des Universités, Université de Bordeaux Montaigne
- Pierre Longuenesse, Professeur des Universités, Université de Paris 3 Sorbonne Nouvelle
- Hélène Marquié, Professeure des Universités, Université de Paris 8
- Muriel Plana, Professeure des Universités, Université de Toulouse Jean-Jaurès
Résumé :
La profusion des images de corps féminins, le culte qui les entoure et les sollicitations permanentes de la consommation ne valorisent qu’un seul et unique modèle de féminité en activant et réactivant des représentations types : corps jeunes, élancés, minces, blancs, séduisants et sexualisés. La femme ne peut exister, n’avoir de valeur aux yeux de la société, qu’à la condition de préserver et parfaire ses attraits physiques en incarnant un « idéal de féminité ».
Dans cet ambitieux horizon d’attente, la laideur physique n’a nullement sa place. Reléguée au rang des hantises, tel un spectre qui menace sans cesse de frapper, elle demeure un indésirable, un irreprésenté. La femme « laide » est inexistante médiatiquement et semble encore constituer un tabou des arts de l’image. Le théâtre n’échappe pas à ces logiques, quelles que soient ses propositions textuelles ou scéniques. En effet, rares sont les pièces présentant des personnages féminins décrits ouvertement comme « laids ». Lorsque c’est le cas, ces figures n’occupent que des rôles secondaires et sont souvent ridiculisées, méprisées, prises en pitié ou haïes par les autres personnages de la fiction. Aussi la laideur féminine présente dans le texte théâtral pose-t-elle la question de sa mise en scène : sur le plateau, elle est le plus souvent contournée en étant minimisée ou annulée. Par ailleurs, la comédienne jugée « laide » ou soumise malgré elle à différentes formes d’enlaidissement subi (vieillesse, accident, handicaps) ou artificiel (grimage, costume) peut être touchée dans sa carrière, les rôles qu’elle interprète et sa mise en valeur sur la scène théâtrale. Ainsi, au théâtre, les figures de « laides » et leurs représentations sont quasiment inexistantes et/ou peu visibles. Face à cette invisibilisation, notre travail examinera comment les arts de la scène peuvent prendre en charge cet « irreprésenté » à l’aune des textes et des scènes des XXe et XXIe siècles.