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Soutenance de thèse de Capucine Amalvy

Publié le 17 novembre 2025 Mis à jour le 17 novembre 2025
le 21 novembre 2025
à 14h00
Campus Mirail - Maison de la Recherche - Salle D29
Université Toulouse Jean Jaurès

Pour un théâtre musical pop-savant : esthétique et modalités offenbachiennes


Membres du Jury :
  • Florence Fix, Rapporteure, Université de Rouen
  • Renaud Bret-Vitoz, Rapporteur, Université Paris Sorbonne
  • Jean-Christophe Branger, Examinateur, Université Lumière Lyon 2
  • Nathalie Vincent-Arnaud, Présidente du jury, Université Toulouse II Jean Jaurès
  • Muriel Plana, Directrice de thèse, Université Toulouse II Jean Jaurès 
  • Julien Garde, Co-directeur de thèse, Université Toulouse II Jean Jaurès

Résumé :
Au cœur d’un Second Empire encore largement régi par le système de privilège, Jacques Offenbach modélise, au XIXe siècle, une nouvelle façon de faire théâtre et musique. Dans la continuité des formes théâtro-musicales lyriques du siècle passé (notamment l’opéra-comique), émergent l’opérette et l’opéra-bouffe. L’opéra-bouffe est foncièrement bigarré, sensible à des influences disparates, voire jugées antinomiques : grand opéra, théâtre satirique français, spectacles forains, opéra buffa, vaudeville, tradition carnavalesque, opéra-comique, chanson, etc. Cette recherche entend modéliser, à partir de l’opéra-bouffe, un nouveau type de théâtre musical : pop-savant, marqué par l’hétérogénéité stylistique et les relations dialogiques, la métathéâtralité, l’hédonisme, les procédés du caustique (satire, subversion, renversement, etc.), la fiction, le divertissement, mais aussi la charge critique et politique. Offenbach est le pivot d’un modèle qui se structure de façon transhistorique et généalogique, par une cartographie choisie qui s’étend du XVIIIe au XXe siècle (Favart, Chabrier, Gombrowicz, Brecht, Bernstein). Après le paradigme offenbachien, le théâtre musical pop-savant est-il en mesure de réconcilier des territoires a priori hermétiques ? Que révèle cet écosystème lorsqu’on le confronte aux réflexions produites par la modernité tardive (upside down pop-savant, queerité, kitschitude, créolisation, mais aussi enjeux de programmation, lieux, légitimité, valeurs, goûts, stratégies de diffusion, etc.) ? Enfin, il s’agit de penser le pop-savant comme un nouvel outil herméneutique, propice à susciter – du moins éveiller – une autre sensibilité, esthétique et politique.

Mots-clés : théâtre, musique, populaire, savant, Offenbach - opéra-bouffe, modernité