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Soutenance de thèse de Christophe Valde
Publié le 30 septembre 2025 – Mis à jour le 30 septembre 2025
le 6 octobre 2025
Université Toulouse Jean Jaurès
à 14h00
Campus Mirail - Maison de la Recherche - Salle D29Université Toulouse Jean Jaurès
Esthétique de la prolifération - Plasticité d'un baroque transhistorique
Membres du Jury :
- Marie ESCORNE, Rapporteure, Université Bordeaux Montaigne
- Sabine FORERO-MENDOZA, Examinatrice, Université de Pau et des Pays de l'Adour
- Antoine PICON, Examinateur, École nationale des Ponts et Chaussées
- Jean NAYROLLES, Examinateur, Université Toulouse - Jean Jaurès
- Hélène Virion, Examinatrice, Université Toulouse - Jean Jaurès
- Isabelle Alzieu, Directrice de thèse, Université Toulouse - Jean Jaurès
Résumé :
La notion de « baroque » a pu s’affranchir de la classification historico-stylistique, pour être envisagée par les esthéticiens et théoriciens de l’art comme une approche plasticienne transhistorique. Indissociable du « classique », associé lui à l’équilibre d’une forme stable et ordonnée, le « baroque » suscite dès ses origines une suspicion. Renvoyant à la forme irrégulière, bizarre et excessive, il serait symptomatique d’une décadence civilisationnelle ou de la fin de cycle d’une évolution artistique considérée dans un prisme biologique. Cette recherche théorique, en Art et Sciences de l’Art, questionne notre époque, prise dans un certain « baroque » - entre postmodernisme, historicisme, création numérique, IA et biomimétisme -, en la croisant avec des époques antérieures : le début du XVIIIe s. « rococo », longtemps considéré comme l’expression ultime d’un baroque finissant, ou le chant du cygne d’une aristocratie frivole signant la chute de l’Ancien Régime ; la fin du XIXe s. et le début du XXe s. - entre éclectisme et Art Nouveau-, en quête d’opulence, où la formulation de l’objet industriel naissant pose problème et impose une rationalisation de l’ornement débouchant sur le modernisme, marquant la fin d’un attachement aux références passéistes et l’entrée dans une civilisation industrielle nouvelle. Il s’agit ainsi de repenser ces époques comme étant prises dans « une esthétique de la prolifération », pour repenser l’analogie biologique de l’évolution artistique, non pas dans le prisme de la décadence mais de l’émergence. Au-delà d’une morphologie commune, qu’exprimerait l’esthétique de la prolifération de ces époques éloignées dans le temps ? L’objectif est ainsi de repenser la dualité « classique / baroque » à travers de nouveaux concepts créés : selon une mise en tension entre bioplasticité et idéoplasticité, entre esthétique de la prolifération et esthétique du recentrement, pour penser deux approches plastiques complémentaires se compensant mutuellement : entre l’un et le multiple, le fini et l’infini, le fluide et le rigide, le stable et l’instable, la séparabilité et la continuité. Cette approche transdisciplinaire, riche des apports contemporains des sciences de la complexité, étudie à travers la création artistique - et plus particulièrement l’architecture et les arts appliqués -, la création perpétuellement évolutive de l’art comme un flux relevant d’une métastabilité intrinsèque.