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Soutenance de thèse de Julie Martin
Publié le 21 novembre 2019 – Mis à jour le 21 novembre 2019
le 29 novembre 2019
Salle D31 - Maison de la recherche
Vendredi 29 novembre 2019
à 14h00
Université Toulouse-Jean Jaurèsà 14h00
Salle D31 - Maison de la recherche
Documenter le monde à l'ère des images fluides : stratégies artistiques
Membres du jury :
Résumé :
- Pierre Baumann, Professeur, Université Bordeaux-Montaigne
- Christine Buignet, Professeur, Université Aix-Marseille
- André Gunthert, Maître de conférences, EHESS Paris
- Françoise Parfait, Professeur, Université Paris I
- Frédéric Pouillaude, Professeur, Université Aix-Marseille
Résumé :
Cette recherche en art et sciences de l’art porte sur les pratiques d’artistes qui s’efforcent de documenter l’histoire récente ou l’actualité, dans un environnement déjà intensément traversé de flux d’images, consécutivement à une connexion généralisée à Internet. Pour ce faire, l’étude s’appuie sur un corpus d’œuvres réalisées depuis 2005 par une douzaine d’artistes et adopte quatre points de vue successifs : celui de l’héritage historique et conceptuel, celui de la médialité, celui du positionnement artistique et celui de la portée politique des œuvres.
L’analyse du contexte théorique et historique antérieur aux démarches artistiques étudiées révèle que les artistes concernés ne tentent pas de penser le contemporain sous l’angle de l’innovation, encore moins de réagir par la tactique de la tabula rasa. Ceux-ci entreprennent au contraire de l’aborder par des stratégies qui échappent au temps historicisé, séquentiel et linéaire, semblables en cela aux démarches médiarchéologistes.
L’approche médiale permet d’identifier des logiques néomédiatiques adoptées dans les œuvres documentaires, notamment l’intermédialité, la variabilité et la remédiation. Avec cette dernière, les artistes s’avèrent intégrer au sein de leurs productions des médias de diffusion des images pour rendre visible leur influence sur notre perception du monde et les révéler en tant que dispositifs à subvertir.
Par ailleurs, en s’employant à créer des représentations et des récits du réel, les artistes qui les produisent semblent ne pas laisser aux seuls professionnels des médias d’information et de communication cette prérogative. Néanmoins, tout en empruntant leur démarche au journaliste et à l’enquêteur, les artistes ne poursuivent pas les mêmes finalités et prennent soin de rompre avec les certitudes auxquelles prétendent les discours journalistiques, en ayant recours à d’autres tactiques dont la plus singulière consiste à altérer visuellement les représentations.
Enfin, au-delà des sujets et des approches qui peuvent être très critiques, il apparaît possible de caractériser différemment l’implication politique de ces œuvres et de mettre à jour, à l’ère de l’image fluide, une responsabilité éthique de l’artiste qui se traduit en actes artistiques dépassant la seule production de représentations.
L’analyse du contexte théorique et historique antérieur aux démarches artistiques étudiées révèle que les artistes concernés ne tentent pas de penser le contemporain sous l’angle de l’innovation, encore moins de réagir par la tactique de la tabula rasa. Ceux-ci entreprennent au contraire de l’aborder par des stratégies qui échappent au temps historicisé, séquentiel et linéaire, semblables en cela aux démarches médiarchéologistes.
L’approche médiale permet d’identifier des logiques néomédiatiques adoptées dans les œuvres documentaires, notamment l’intermédialité, la variabilité et la remédiation. Avec cette dernière, les artistes s’avèrent intégrer au sein de leurs productions des médias de diffusion des images pour rendre visible leur influence sur notre perception du monde et les révéler en tant que dispositifs à subvertir.
Par ailleurs, en s’employant à créer des représentations et des récits du réel, les artistes qui les produisent semblent ne pas laisser aux seuls professionnels des médias d’information et de communication cette prérogative. Néanmoins, tout en empruntant leur démarche au journaliste et à l’enquêteur, les artistes ne poursuivent pas les mêmes finalités et prennent soin de rompre avec les certitudes auxquelles prétendent les discours journalistiques, en ayant recours à d’autres tactiques dont la plus singulière consiste à altérer visuellement les représentations.
Enfin, au-delà des sujets et des approches qui peuvent être très critiques, il apparaît possible de caractériser différemment l’implication politique de ces œuvres et de mettre à jour, à l’ère de l’image fluide, une responsabilité éthique de l’artiste qui se traduit en actes artistiques dépassant la seule production de représentations.