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Soutenance de thèse de Marion Gonzalez

Publié le 7 décembre 2022 Mis à jour le 7 décembre 2022
le 16 décembre 2022
A partir de 14h00
Université Toulouse Jean Jaurès
Maison de la recherche - salle D29

 

Aux origines du roman noir: le récit naturaliste et fantastique de la fin du XIXe siècle. Zola, Maupassant et Mirbeau


Membres du jury :
  • Dominique Pety, Professeure des universités, Université Grenoble (rapporteure)
  • Béatrice Laville, Professeure émérite, Université Bordeaux-Montaigne (rapporteure)
  • Natacha Levet, Maîtresse de conférences, Université Limoges (Examinatrice)
  • Guy Larroux, Professeur des universités, Université Toulouse Jean-Jaurès
  • Philippe Ortel, Professeur des universités, Université Bordeaux-Montaigne
 

Résumé des travaux :

Le XIXe siècle est celui du crime, tant le crime et ses représentations ont questionné et passionné les contemporains : à l’ère de la littérature industrielle, l’essor de la rubrique fait-divers dans les journaux en témoigne, ainsi que les recherches en médecine ou sociologie concernant le criminel, à l’instar de celles de Cesare Lombroso. Les théories se multiplient, pour tenter de circonscrire cette figure qui échappe à la société, à la raison, voire au progrès. La littérature n’est pas en reste. Mais le criminel devient un sujet-limite pour le naturalisme : peut-on l’analyser, le disséquer scientifiquement ou possède-t-il une énergie qui lui est propre et qui viendra réorganiser le roman dans lequel il apparaît en une nouvelle poétique ? Cet engouement pour le crime et les questionnements sociétaux mais aussi littéraires qu’il engendre, nous semble être le terreau fertile sur lequel se développe le roman noir. En effet, si les critiques font remonter les débuts du roman noir aux Etats-Unis dans les années 20, ils citent également des origines plus lointaines et françaises, comme le naturalisme, mais sans en approfondir les liens. Cette étude analyse plus avant ces origines, en mettant l'accent sur les textes de Zola, Maupassant et Mirbeau, textes ancrés dans une société en pleine mutation, connaissant en cette fin du XIXe siècle les débuts du capitalisme et un changement paradigmatique: le passage de la culture textuelle à celle de l'image. La notion traditionnelle de « roman noir » sera ainsi questionnée, ce travail adoptant plutôt le terme de « récit noir » car les premiers textes noirs sont des nouvelles publiées dans la presse.